Galerie

Cette galerie reprend des photos postées sur mon compte instagram (qui contient plus de photos donc n’hésitez pas à y faire un tour)

7 pride

Série sept pêches.

Novembre 2021 – Le sein et le pathologique

lire

L’autre jour j’ai rêvé que des vers sortaient de mes boobs. Sauf que c’était pas « affreux », c’était la vie. J’ai dit « ah bah ça tombe bien, moi qui vient de me décider à prendre rendez-vous chez la gynéco, j’aurais quelque chose de sérieux à lui demander ». C’était presque une bonne nouvelle en fait. Après tout : qui décide de ce qui est sain et de ce qui est pathologique ? De ce qui est sein et de ce qui est une boule, là, qui me bouffe la poitrine ?

Aout 2020 – Je ne suis pas une femme

lire

C’est marrant, parfois je vois les féministes parler du vécu des femmes et je ne me reconnais pas dans la longue liste d’oppressions vécues : ni le harcèlement de rue, ni toutes les injonctions relatives à la vie de couple hétérosexuel, ni la remise en question de mes capacités. Il faut dire que je suis autiste, que j’ai l’air bizarre. Les gens ont toujours considéré que j’étais flippante (on ne m’accoste pas), que je finirais seule (jamais eu à justifier mon assexualité) et que j’étais particulièrement intelligente (je suis pas d’accord mais enfin).
Alors je me dis « matériellement, je ne suis pas une femme ». Je crois que ça devrait m’énerver de me sentir ainsi exclue, mais une part de moi se réjouit. Je n’ai pas envie d’être une femme.
J’ai pensé d’abord que je voulais seulement « fuir le sexisme ». Mais non. Je m’accomode de la féminité tant qu’elle n’est pas mise en avant, que ce soit en mal… mais surtout en bien. Ce sont les tentatives de sanctuariser la Femme que je fuis.
Je ne dis pas que je ne suis une femme.
Je dis que je suis autiste, queer… je dis surtout que je suis écrivain.
J’écris avant tout le reste, et si l’on me reconnait un jour pour cela, je serais out. Ce ne sera pas un sacrifice, je n’essaierai pas d’être « le modèle que je n’ai pas eu » (personne ne devrait avoir à faire ça). Je serais out parce que je ne pourrais pas ne pas l’être. L’écriture c’est moi et je ne peux pas écrire sans me dévoiler entièrement.
J’existe par et pour ça.
C’est par l’art que j’arrive à dire qui je suis. Je dessine aujourd’hui sur mon corps car c’est la seule manière que j’ai de me rappeler que j’en ai un.
Si je ne suis pas out dans l’art je ne pourrais l’être nulle part.
Cœur sur vous toustes

Avril 2020 – Autoportrait